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Hadrien, l'empereur voyageur

Découvrez notre interview exclusive du plus grec des empereurs...

Pourriez-vous nous raconter votre enfance ?

 

Bien sûr : je naquis le 24 janvier 76 à Rome, bien que j'ai des origines espagnoles. C'était que, pendant l'époque des Scipions, des patriciens romains, ma famille avait quitté la ville D'Hadria en Italie, d'où mon surnom, pour arriver à Italica, un muncipe d'Espagne. D'ailleurs, je suis le cousin de Trajan, qui était l'ancien empereur avant moi. À la mort de mon père, Trajan devient mon tuteur. Ma jeunesse se passa surtout en Athènes, où je pris alors cettte passion pour l'antiquité grecque et pour les beaux-arts ; d'ailleurs, on me nomme Graeculus, "Le Petit Grec". À dix-huit ans, grâce au soutien de mon cousin, je commence ma carrière politique : je deviens sénateur en 101, prêteur en 106, consul en 108 et enfin gouverneur de Syrie en 117. Au commencement du règne de Trajan, je me suis allié à la famille impériale, en épousant la petite-nièce de l'empereur, Vibia Sabina.

 

Comment avez-vous accédé au trône ?

 

Mon cousin, et tuteur, est mort endormi, la même année que lorsque je suis devenu gouverneur. Cependant, aucun successeur, même moi, n'avait été décidé. Je ne sais si ce n'est par méfiance ou rumeur. Pourtant, l'impératrice Plotine, aurait affirmé que sur son lit de mort, il m'aurait adopté : je devins alors le successeur légitime. Une fois de plus, je ne comprends pas comment elle aurait pu le savoir... Personne n'était contre cela, mais seul un complot, tramé par quatre sénateurs aussi provocateurs qu'ambitieux, vint menacer la paix intérieure de l'Empire. Mais je les ai arrêtés, rapidement et efficacement... J'espère que cela servira de leçon au Sénat, toujours prêt à contester le moindre mouvement venant d'une personne impériale. De plus, je suis devenu empereur à 41 ans.

Aviez-vous du succès auprès du peuple ?

 

Je ne suis peut-être pas l’empereur le plus aimé : des contrôles strict du Sénat, des

changements dans l'Empire, ou rien que le fait d'avoir un pouvoir presque absolu, ne valorisent pas ma popularité. Et à vrai dire, mon homosexualité n'arrangeait pas les choses. À, mon bel Antinoüs ! Il nous a hélas quitté, noyé lors d'une croisière sur le Nil ! J'ai d'ailleurs donné une ville à son nom, "Antinooupolis", et je l'ai également divinisé. Sa perte m'a beaucoup touché.
 

Qu'avez-vous fait pendant votre règne ?

 

Contrairement à mon prédécesseur, j'avais peu de goût pour la guerre. J'ai préféré faire des tournées d'inspections, mais qui furent aussi des grands voyages touristiques :cela me donne l'opportunité de me faire une idée plus juste de la situation de mon Empire, des besoins des habitants, de l'état de l'armée et surtout d'assouvir ma vaste curiosité. J'en ai fait cinq, en tout. Par exemple, j'ai séjourné à Lyon vers 121-122 j'ai fait construire un nouvel aqueduc et restauré le théâtre et l'amphithéâtre. Cependant, j'en ai aussi profité pour renforcer le limes, une frontière entre l'Empire et les Barbares, et j'ai décidé de construire de 122 et 127 un mur qui sépare l'Angleterre et l’Écosse sur plus de 120 km : celui-ci porte mon nom, le « Mur d'Hadrien ».

Pour revenir sur les conquêtes, je n'en garde pas beaucoup gagné par mon cousin : j'ai gardé la Dacie et l'Atabie, et j'ai abandonné les provinces les plus exposées à une nouvelle attaque : l'Arménie majeure, ou la Mésopotamie.

Il y a eu un grand incident pendant mon règne : la révolte des juifs. Nous avons gagné, mais j'avais refusé de célébrer la victoire, tant elle a été chèrement acquise. Je donne libre cours à mes projets pour la nouvelle ville conquise, Jérusalem : là où était dressé l'antique ville sainte, s'élèvera désormais la cité gréco-romain d'Aelia Capitolina, où l'entrée est interdite aux juifs. Et pour que ce peuple ne vienne plus nous troubler, j'ai interdit l'apprentissage de la religion hébraïque dans l'Empire.

Que pensez-vous faire, maintenant ?

 

Oh, je vais me reposer ! La dernière guerre m'a laissé d’horribles séquelles ; j'ai terriblement mal aux poumons et au cœur, et je fais de terribles crises d'étouffement. Je vais donc me reposer dans ma villa, à l'air libre. J'ai aussi déjà régler le problème de ma succession ; ça sera un sénateur digne de confiance, Lucius Ceionius Commodus Aelius Verus. Aussi, j'ai adopté Antonin, mon neveu par alliance, qui est aussi un sénateur respecté de tous.

Propos recueillis par Amandine

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